UNIVERSITES : les frais d'inscription auraient peu d'impact

Selon une étude internationale publiée aujourd’hui par la Commission européenne, la hausse des droits d’inscription universitaires n’aurait pas vraiment d’impact sur le nombre d’inscription des étudiants et serait compensée par les aides financières.

Les frais d’inscription seraient compensés par les aides financières…

Selon le résultat de cette analyse réalisée par le Deutsches Zentrum für Hochschul- und Wissenschaftsforschung (DZHW) et par l’organisation Higher Education Strategy Associates (HESA), la hausse des droits universitaires n’aurait aucun impact sur le taux de participation des étudiants, y compris pour les les étudiants de catégories socio-économiques inférieurs, à condition que celle-ci soit compensée par l’octroi d’aides en rapport. Cela a pu être observé en Allemagne, en Autriche, au Portugal en Angleterre et au Canada. En Angleterre, par exemple, les augmentations des frais de scolarité ont été  compensées par des prêts, et au Canada, ces augmentations ont été compensées par des des bourses et des crédits d’impôt.

Seuls les étudiants plus âgés pourraient être pénalisés par une hausse des frais d’inscription. Par exemple, pour l’Angleterre une hausse de 8000 euros, aurait des impacts négatifs sur les étudiants plus âgés.

…mais les conditions de l’étudiant ne seraient pas forcément meilleures

L’augmentation des frais améliore les conditions de l’établissement mais pas forcément les conditions de l’étudiant : « les étudiants payent plus sans pour autant obtenir plus ». Une partie des recettes obtenues est souvent réservée à l’expansion de l’établissement, ou compense l’inflation du coût des professeurs. Certaines ressources sont aussi allouées à des postes non pédagogiques, tels que l’administratif, la gestion ou la recherche. L’étude indique que, même si elle est bénéfique, la recherche ne doit pas être valorisée au détriment même des conditions de l’étudiant.

Les conditions de l’étudiant peuvent même se dégrader. Au Canada, le nombre de professeurs par élèves a même diminué alors que les frais par étudiant ont augmenté de 40%;

Mme Androulla Vassiliou, commissaire européenne en charge de l’éducation, de la culture, de la jeunesse et des sports, indique que cette étude remet en cause certaines hypothèses sur le sujet controversé des droits d’inscription et qu’elle « fournit des éléments précieux pour alimenter le débat en cours au sein de l’UE »

Document : Les changements en matière de partage des coûts ont-ils une incidence sur le comportement des étudiants et des établissements d’enseignement supérieur ?