Les écoles de commerce, une forte attractivité malgré la hausse continue de leurs frais de scolarité
L’Etat a délégué depuis plus d’un siècle aux CCI (chambres de commerce et d’industrie) et au secteur privé, la formation au management, au commerce et à la gestion. Les taux d’insertion dans la vie professionnelle à la sortie des écoles de commerce (Business School) sont excellents et les salaires conséquents. Selon l’enquête annuelle de la CGE (Conférence des grandes écoles), quelques mois après leur sortie, 79% des étudiants sont en activité en CDI et le salaire brut moyen annuel à l’embauche s’établit à 39 660 euros. Bien sûr, il y a des écarts importants selon les écoles et les types d’entreprises.
Les Business Schools françaises, pour maintenir leur qualité, sont confrontées à la mondialisation du marché de l’enseignement supérieur. Pour garder leur niveau, elles doivent avoir les meilleurs professeurs et intervenants, avoir les meilleurs chercheurs, investir dans les conditions d’études et dans l’innovation numérique.
Cette course au maintien de l’excellence implique des frais de scolarité de plus en plus importants (hors logement et autres). Ils sont en hausse continue depuis 15 ans et celle-ci va se poursuivre. Actuellement la plupart des écoles se situent entre 8 000 et 12 000 euros par an. Les grands établissements parisiens, (H.E.C. ou l’Essec) sont proches de la barre des 15 000 euros et  prévoient entre 5 et 8 % de hausse par an pour les années à venir, par contre TBS (Toulouse Business School) table sur 2 à 3% d’augmentation par an. Cependant il faut garder à l’esprit la comparaison avec la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis où la moindre Business School coûte entre 40 000 et 50 000 $ (36 000 à 45 000 €) par an.
Etudier dans une grande école de management coûte cher. Cependant les écoles de commerce souhaitent la mixité sociale et ont développé de nombreux moyens d’alléger ces dépenses. Par exemple les bourses « d’excellence » sont accordées par des écoles comme H.E.C. ou Sup de Co de Montpellier. Le financement est assuré par des sociétés partenaires, l’association des anciens élèves ou leur Fondation. Les Bourses d’Etat permettent d’obtenir des réductions ou une dispense de leurs frais de scolarité, à HEC, par exemple, les boursiers ne payent qu’un peu plus du quart des montants des droits. Le prêt bancaire et le prêt d’honneur (financé par l’école), à taux zéro, sont une autre possibilité qui responsabilise l’étudiant, mais pour mettre en place ce dossier de financement, les familles doivent anticiper et ne pas attendre le jour de la rentrée !
L’université avec ses IAE, une sérieuse alternative aux écoles de commerce
Si les classes préparatoires aux grandes écoles de commerce sont la voie royale des bons lycéens ayant obtenus une mention en série S, les Instituts d’Administration des Entreprises (IAE) sont une alternative sérieuse pour les étudiants qui ne veulent pas subir l’hyper compétitivité des classes de préparation aux concours.
En matière de management les futurs étudiants sont de plus en plus attirés par les programmes professionnalisés et le bon encadrement que proposent les Université au sein de leurs 32 IAE. Elles fonctionnent comme des écoles au sein des universités et délivrent des Masters en Administration des Entreprise ou des Masters en science (MSc).
Cette attractivité est due à 3 raisons principales : le coût d’inscription, l’ancrage régional concrétisé par des pôles sectoriels et la qualité de l’enseignement.
►Les frais de scolarité sont ceux des universités et représentent quelques centaines d’euros. Il y a donc un excellent rapport qualité prix entre le cout des études et la valeur reconnue des diplômes par les entreprises. Ainsi le « Financial Times » a classé l’IAE d’Aix-en-Provence au 1er rang en France et au 10ème rang mondial pour le retour sur investissement, en effet 256 € constituent le montant des frais pour un master. Certains diplômes tels que les Masters of science (MSc) peuvent atteindre 4 000 €, ce qui est loin des tarifs des écoles de commerce. Pour sa part l’Université Paris-Dauphine, renommée pour ses masters en économie-gestion, a relevé ses droits d’inscription avec une grille de modulation dont l’échelon le plus élevé est à 6 050 € mais pour les familles ayant un revenu supérieur à 120 000 €/an.
►La diversité des IAE, compte tenu de leur ancrage régional spécifique, attire de nombreux étudiants comme par exemple les affaires maritimes à l’IAE de Perpignan, l’industrie pharmaceutique à celle de Lyon ou le management de l’industrie internationale touristique, hôtellerie et évènementiel, à l’IAE de Savoie-Mt Blanc, en partenariat avec le groupe ACCOR. Certaines IAE s’ouvrent de plus en plus à l’international comme par exemple celle de Grenoble : un trimestre ou un stage doit obligatoirement être effectué à l’étranger. L’anglais doit être correctement maîtrisé car de nombreux cours sont dispensés totalement dans cette langue.
►La qualité de l’enseignement implique la qualité des étudiants. On ne rentre pas dans une école universitaire de management après avoir passé un examen ou un concours, mais on y est pratiquement « recruté ». L’admission se fait le plus souvent en deux temps : présentation d’un dossier puis entretien. Les postulants doivent passer préalablement un test le « Score IAE-Message », QCM de 3 heures où sont évaluées les connaissances en raisonnement logique, en expression, en anglais ou en informatique. Ce test n’est en aucun cas une épreuve éliminatoire.
L’accessibilité à ces IAE se fait au niveau de la 3ème année de licence pour 26 des 32 écoles du réseau, mais dès la première année de licence pour 10 d’entre elles, les inscriptions se déroulant dès lors sur le portail APB (admission post bac).
Pour faire le meilleur choix, le salon des grandes écoles, aussi appelé SAGE, a lieu à Paris le 26 et 27 novembre à la cité de la mode et du design. La visite du salon est le moment de construire un choix d’orientation et surtout de prendre les bonnes informations au sujet des écoles.