4,2 millions de vœux ont été formulés par 805 000 lycéens sur le logiciel APB (Admission Postbac) en 2012 pour s’inscrire en 1ère année d’études supérieures. Ce logiciel, généralisé en 2009, a pour but de faire concorder les souhaits des lycéens avec les places disponibles dans les multiples filières de l’enseignement supérieur.
Un rapport réalisé par 8 inspecteurs généraux a été remis fin 2012 à Madame Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur. Il met en lumière les défaillances et effets pervers de cette procédure informatique.
voir la fiche pratique :Â APB mode d’emploi
Les lycéens et leurs parents ont besoin d’être accompagnés dans l’information et le fonctionnement de l’APB. Il est en effet stressant de confier son avenir à un algorithme ! Les établissements privés sont plus vigilants et plus performants que les lycées publics où certains enseignants parlent encore de DEUG ou ne sont pas informés sur les efforts d’encadrement mis en place par certaines facultés. D’autre part, les lycéens comprennent mal que l’APB ne propose qu’un seul choix, même si plusieurs vœux ont été exprimés. C’est le mieux classé qui ressort.
Le choix des Universités se complique par la création récente de « filières à modalités d’accès particulières », comme celle des doubles licences, et par les filières dites « à capacité limitées »qui ne peuvent satisfaire toutes les demandes. C’est le cas de l’accès aux sciences et techniques des activités physiques et sportives(Staps), au droit, à lasociologie, psychologie et dans les filières artistiques en général. Il faut savoir que pour ces filières, le choix est donné en priorité aux bacheliers de l’Académie, une seconde priorité est octroyée à ceux qui ont formulé au moins 6 vœuxde licence, même si certains vœux ne sont pas souhaités, une 3ème priorité pour ceux qui ont placé en premier vœu ces licences en tension, et le tirage au sort peut être aussi appliqué pour clore la sélection.
De nombreuses formations ne sont pas accessibles sur APB, notamment les 2 100 établissements d’enseignement supérieur privés ou bien Paris-Dauphine (voir encadré)
Quelques effets pervers se traduisent par des situations kafkaïennes. L’unique IUT de Paris, qui dépend de Paris-Descartes, a reçu 44 000 demandes pour700 places. La situation de la filière Droit, des facultés de Paris I-Panthéon, Paris II- Assas, et Paris X-Nanterre, déborde de vœux alors qu’il y a de la place dans 8 autres facultés !
Attention aux faux sites. Ne confondez pas « admission-postbac.fr » avec « admission-postbac.info »qui est un portail privé et commercial proposant des informations plus ou moins mises à jour ! Il faut également se méfier du site de l’Odiep qui se présente comme un spécialiste de le l’orientation et qui renvoie à un numéro d’appel payant.
Le site « admissionpostbac.org » est par contre très utile. Il émane de la Fédération Nationale de l’Enseignement Privé, hors contrat. Il regroupe 2100 établissements d’enseignement supérieur dont de nombreuses écoles de commerce, de communication, de cursus paramédicaux ou de tourisme.
Résultats : 55% des lycéens ont pu s’inscrire dans la formation de leur choix mais 15% n’ont eu aucun de leur choix. Les bacheliers technologiques et professionnels sont les plus mal lotis et les IUT devraient leur faire une place prioritaire.
Source « Le Monde » supplément du 28 février 2013