Ce diplôme de niveau bac+3, aux normes européennes, est équivalent à celui d’une Licence. Intermédiaire entre le BTS ou le DUT et le bac+5, c’est un titre universitaire anglo-saxon qui désigne officiellement la Licence Outre-Manche. Il ouvre la voie au « middle management » et peut aussi être un tremplin vers le master.
Plus de la moitié des étudiants en Bachelor sont issus d’un bac ES ou STG. Ils ne souhaitent généralement pas s’engager dans un cursus long avec parfois 2 ans de préparation à des concours. Bien d’autres profils peuvent également y être admis et notamment les étudiants déçus par l’université et en réorientation pour acquérir un métier. Cette forme d’études est  mieux cadrée qu’une première année à la fac et elle permet un lien réel avec le monde de l’entreprise. En effet les étudiants sont poussés à multiplier les stages en entreprises et parfois  à partir à l’étranger.
Comme le terme « Licence » est strictement réservé aux universités, pratiquement toutes les Ecoles de Commerce ont mis en place ce cursus bac+3 qui a pour avantage d’être déjà connu à l’étranger et de s’harmoniser avec les cursus européens où le premier niveau de diplôme s’obtient en 3 ans. De même dans d’autres secteurs de l’industrie de services, les écoles spécialisées proposent ce type de formation équivalent à une licence professionnelle des facultés. La valeur de chaque « Bachelor » est étroitement liée à la réputation de l’école et à la qualité de son corps enseignant. Plus de 4000 places ont été mises sur le site Admission Post bac (APB) par les Ecoles de commerce, mais de nombreuses écoles organisent elles-mêmes leur propre recrutement. Les frais d’études sont importants, entre 2500 et 7000 euros/an. Il faut donc bien faire ses calculs et se renseigner sur les possibilités d’obtenir une bourse. Le cursus en alternance, très souvent pratiqué, permet de financer les frais de scolarité et ouvre d’autant plus facilement la porte des entreprises pour des postes de management opérationnel.
Le titre de bachelor n’est pas protégé et n’importe quelle école peut créer une formation ayant cette appellation. Il faut privilégier les diplômes de l’enseignement supérieur mentionnés au Bulletin officiel spécial n°2 du 15 mars 2012 ou ceux inscrits au Répertoire national des certifications professionnelles de niveau II, mais de nombreux bachelors sont en cours de certification, démarche complexe auprès des pouvoirs publics, qui demande de la patience !
Source : Le Monde
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